En route pour les Etats Unis ! 

Ici Océane, le capitaine de Culbuto,
Nous sommes partis de Man O War Cay à 13h30 le 6 mai . J’aurais dû réveiller mes parents avec un grand « Debout là dedans ! Tout le monde sur le pont ! » tellement il y avait de choses à faire avant de partir.
Préparer mes purées pour les 3 prochains jours, me défouler une dernière fois sur la plage et profiter d’une dernière baignade bahaméene, ranger l’annexe sur le pont, enregistrer les fichiers météo, ranger mon bazar, frotter la coque et j’en oublie…

On s’attend à une navigation vent de travers avec du vent fort. C’est loin d’être idéal et je sais que ça va pencher et remuer beaucoup, Maman et Papa m’ont prévenu. Mais surtout ça fait 3 jours que je les entends hésiter à y aller ou non. Papa m’a expliqué que le Gulfstream, qui est un fort courant océanique, remonte vers le Nord. Il va nous aider en poussant Culbuto mais d’un autre côté il s’oppose au vent quand celui-ci vient du Nord en soulevant de grosses vagues. Et justement le vent va être au NE à E pour le début de la navigation…

Finalement on y va ! Départ dans du tout petit temps au près (navigation près du vent) qui nous permet tout juste de déborder les îles du nord des Abacos. Puis en début de soirée le vent tourne plus à l’Est comme prévu et nous naviguons sur la route directe pour Charleston.

Avant la nuit nous passons sous foc comme ça il y a peu de chance d’avoir à utiliser les winchs au dessus de ma couchette et je vais pouvoir dormir tranquillement.
La lune se découvre pendant notre dîner, pleine et rousse. C’est magnifique ! Plus elle monte, plus elle devient blanche et c’est tout juste si on n’y voit pas aussi bien qu’en plein jour toute la nuit.
Avec Maman nous dormons entre deux tétées et papa assure la veille.
On a le sentiment de bouchonner sur l’eau alors que Culbuto avance bien. Il monte les vagues et Baaaoummm ! Il tombe dans le creux de la suivante, ce n’est pas très agréable.

Le lendemain matin la météo envoyée par Papy sur le téléphone sattelitaire est vérifiée. Le vent monte vite entre 25 et 30 noeuds. Là c’est vraiment pas agréable. Figurez vous que pas un seul des hublots de pont de Culbuto n’est suffisamment étanche pour résister aux vagues qui passent sur le pont ! Papa et Maman dormirons dans des draps mouillés cette nuit ! Il y a même une vague qui réussit à rentrer tout droit dans la descente, en plein sur Maman qui sortait ! On a bien ri avec Papa !

Des 3, c’est moi qui suis la plus en forme ce matin. Papa est malade et Maman est crevée mais heureusement, elle gère ma Maman, et elle s’occupe quand même beaucoup de moi. Je suis en forme parce que je veux bouger mais j’ai quand même pas un gros appétit…
Vous pouvez vous moquer de Papa qui est malade mais vous avez déjà changé une couche à un asticot comme moi à l’avant d’un bateau au vent de travers dans 25 nds de vent ? Ça semble m’amuser plus que lui ! Et puis on a toujours de l’eau qui vient d’on ne sait où sous les planchers qu’il faut éponger de temps à autre. Et devinez qui s’y colle ?!

Vers 15h ça commence à mollir et je donne le feu vert à Papa pour renvoyer le 3eme puis le 2nd ris. On avance à 8 noeuds directement vers Charleston, c’est top ! Par contre moi je ne sais pas quoi faire de mes jambes, ni de mes bras. Je ne sais pas si je veux être dehors ou dedans, avec Papa ou Maman, si j’ai faim ou soif. Bref je suis un peu casse bonbons…

A 18h30 on a du se dérouter un peu pour éviter de se prendre un cargo. Je l’ai appelé à la VHF mais ils devaient jouer à la belotte car personne ne m’a répondu. Tocards !

Ce soir nous avons encore abattu (s’écarter du vent) pour faire une route un peu plus NO sur les conseils de Papy météo. C’est plus confortable, ça glisse bien et on a remis le génois. J’ai retrouvé un peu d’appétit et j’ai correctement dîné. J’ai quand même hâte de me coucher, la journée a été longue et ça permettra à mes parents de se reposer.

Pour cette dernière nuit en mer, rien à signaler. Le vent monte jusqu’ à 25nds tout au long de la nuit mais dans le bon sens et Papa régule la vitesse de Culbuto pour que nous entrions dans la rivière de Charleston au lever du jour. Après 1h de moteur pour remonter jusqu’au mouillage en face de Safe Harbour Marina nous jetons l’ancre en bordure de chenal dans un fort courant. Pas simple de savoir où sont les ancres des voisins puisque les bateaux sont positionnés en travers du vent à cause du courant. On s’y prend comme des chèvres mais arrivons tout de même à poser l’ancre du premier coup et à bonne distance des voisins. C’est important d’être bien ancré parce que demain on va dormir à terre ! J’ai hâte ! 

Océane

Charleston, Caroline du Sud

Nous avons choisi Charleston comme premier port américain car PB connait l’endroit et y a des amis. Cette ville fait partie des lieux historiques des USA avec un centre ville datant du 18ème siècle dans un état remarquable. C’est très agréable de marcher dans les rues très arborées et d’admirer les grandes propriétés sous les regards inquisiteurs des écureuils. Après les Antilles et les Bahamas revenir dans une ville d’une certaine taille et propre fait du bien.

Un autre bon côté de Charleston est la présence de nombreux parcs pour enfants. Océane s’en donne à coeur joie et nous irons deux fois par jour trainer dans un de ces parcs pendant la durée de notre séjour ici. On prend des habitudes, c’est amusant et reposant pour nous qui sommes toujours en mouvement.

Le séjour s’allonge d’ailleurs car le vent persiste au Nord et ne nous permet pas d’avancer le long de la côte. Ce n’est pas un problème nous sommes bien ici et en profitons pour passer quelques jours chez Bill, Ashley et Aria dès notre arrivée. PB à rencontré Bill il y a 8 ans lors de son stage de fin d’études à Charlotte. Bill était un peu devenu son grand frère américain. Sa fille Aria a seulement un mois de plus qu’Océane, ca va être une grande première pour les deux que d’être avec un autre enfant du même âge.
Leur maison déborde de jouets et Océane ne sait plus où donner de la tête, elle est à fond et effraie un peu Aria qui se demande ce qu’est cette furie française qui déboule dans son salon. Océane joue aussi avec Bosun, le petit chien qui est encore plus fou qu’elle. Ca donne quelques situations amusantes comme lorsque Bosun arrive en courant de l’autre côté du jardin, saute sur Océane en la faisant tomber puis en venant lui lécher le nez. Sans se démonter Océane se relève et … s’assoie sur le chien !

Alors que nous passons un première soirée très agréable chez eux un énorme orage se développe au dessus de Charleston. Nous admirons le nuage d’où nous nous trouvons mais sommes inquiet pour le bateau. A raison ! Les voisins à qui PB avait laissé son numéro en cas de problème nous racontent par texto :

« The winds pushed your boat like it weighed nothing. Your bow went directly toward another boat. We though your anchor was gone. But it came around and held. We had to move our boat after second storm. We were too close to two boats. The small derelict boat crashed into another boat. It was cut loose and just came past your boat
What a storm! »

Nous revenons 2 jours plus tard au bateau en se demandant si on va retrouver l’éolienne intacte. Oui ! tout va bien à bord à notre retour. Heureusement car le lendemain nous allons découvrir qu’il ne faut pas compter sur les américains pour prendre en charge un bateau en difficulté. Le petit bateau blanc qui a failli nous heurter lors de l’orage a été récupéré par des suisses qui l’ont rattaché sur un mouillage. Quand le propriétaire du mouillage revient il se contente de larguer à nouveau le bateau qui part dans le courant en devenant un vrai danger pour les autres bateaux ancrés dans la rivière ou en bordure de marina. A ce moment notre hélice d’annexe est cassée et nous ne pouvons pas remorquer le bateau nous même sans aide. Aide que nous ne trouverons ni auprès des Coastguard ni auprès des autres plaisanciers qui regardent gentiment le bateau dériver. Finalement c’est en appelant la marina pour les avertir que le bateau va s’écraser sur l’un des yachts qui sont à l’extérieur que les agents portuaires prennent en charge bateau…

Nous quittons finalement Charleston le 16 mai pour rejoindre Southport en Caroline du Nord. Nous aimerions monter au plus vite vers le Canada mais la météo n’offre que des créneaux courts de vent du sud…il faudra être patient.

Southport et Beaufort, Caroline du Nord. 

La navigation jusqu’ à Southport ne pose pas de problème particulier et est agréable. On en retiendra seulement la prestation de mîmes de Manon pour occuper Océane. Un grand spectacle ! 

Southport est dans une grande rivière mais qui offre peu de mouillages abrités. Nous mouillons en bordure de chenal et pensons être correctement installés malgré 4 noeuds de courant ( c’est beaucoup ! ). Mais les heures suivantes nous prouverons le contraire…

Nous descendons à terre en attachant l’annexe à l’extrémité d’un parc qui donne sur la rivière et allons faire un tour. En revenant nous trouvons l’annexe remplie d’eau (heureusement elle est insubmersible) avec le réservoir d’essence retourné… Les ferry qui passent à proximité envoient de fortes vagues sur le rivage et nous ne l’avions pas vu ! Malgré le courant et un moteur un peu récalcitrant du fait des vagues qu’il à subit nous parvenons à retourner au bateau après avoir vidé l’annexe à l’aide d’un sceau emprunté chez les habitants les plus proche… Dans la nuit le vent forcit à 25 noeuds et s’oppose au courant lors du changement de marée. On a l’impression d’être en mer et de naviguer ! Culbuto est en travers du vent, gité, et monte et descend de véritables vagues. Il y a un sillage derrière mais pourtant nous ne bougeons pas ! Dès 7h PB appelle toutes les marinas du coin pour trouver une place, tant pis si nous devons remonter plus haut dans la rivière mais il est hors de question de rester là pour les prochains jours. On en trouve une à 3 miles plus en amont de la rivière. On mettra presque 1h à la rejoindre en tirant des bords au moteur pour lutter contre les vagues de la rivière. Le vent a forci à 30 noeuds et la manoeuvre de port n’est pas évidente. Les marinas américaines sont souvent étroites. Les agents de port sont là pour aider heureusement ! 

Nous passons 2 jours dans la petite marina de Deep Point. L’accueil et les installations nous font oublier le prix élevé des nuitées et nous profitons allégrement des douches et de la machine à laver. On en profite pour offrir un tricycle à Océane qui aime autant pousser sa mère dessus qu’en faire. Dès que le vent tourne au sud à nouveau nous reprenons la mer en direction de Beaufort distant d’une centaine de miles. Nous avons un grand détour à faire pour contourner le haut fond du « frying pan shoal » mais hormis ça la navigation est une formalité. 

Nous arrivons au petit matin dans la rivière de Beaufort et cette fois nous avons repéré un bon mouillage juste en face de la ville, d’une marina et d’une réserve naturelle. Quel plaisir de voir les chevaux sauvages à quelques dizaines de mètres du bateau ! 
Dès le premier jour sur place nous rencontrons Laura, Mathew, Ezra (5 ans) et Rubben (1 an). Ils sont Quebecois et le contact s’établit si bien entre nous que nous les emmenons le lendemain matin en annexe dans la réserve de Carson et sur le Bird Shoal pour une très belle balade au milieu des crabes, des aigrettes et des chevaux. Ezra nous fait beaucoup rire en disant à Océane « Oh ! Toi je vais te kidnapper tellement tu es cute ! » puis un peu plus tard alors que nous dejeunons tous à bord et en montrant les deux winches en inox sur le roof « est-ce que c’est le sel et le poivre ? »
La météo n’étant toujours pas propice pour continuer à remonter au nord nous passons 1 semaine à Beauford en alternant les balades dans la réserve et en ville. Océane découvre les joies du cerf volant sur la plage. 

2 jours avant de partir le temps se dégrade et nous choisissons de prendre une place dans la marina. Nous y sommes bien abrités entre 2 gros bateaux à moteur.

Intracoastal Waterway

Il est possible de remonter de la Floride au Delaware en utilisant uniquemement les canaux de l’intracoastal Waterway. Initialement c’était une voie maritime très utilisée pour le commerce et les canaux étaient dragués à 12 pieds de profondeur (3.6m). Malheureusement ce n’est plus le cas et certains canaux sont beaucoup moins profonds. Tous les ponts qui passent sur ces canaux assurent une hauteur minimale de 65 pieds à marée haute. A chaque fois que nous sommes coincés par la météo nous évaluons la possibilité de remonter par l’intracoastal mais cela veut dire des navigations entièrement au moteur pendant plusieurs jours et nous ne sommes pas spécialement friand de cela, d’autant que le moteur présente à nouveau des problèmes de refroidissement…  Nous patientons donc avant de partir pour la Chesapeake Bay, par l’Océan pendant que l’équipage de Gratitude 3, rencontré à Cariacou et qui retourne au Québec, fait le choix de passer par Intracoastal. Qui sera arrivé le premier ? 

Ambiance au mouillage devant SouthPort NC par 25 noeuds de vent opposés à 4 noeuds de courants

De Beaufort à Chesapeake Bay par Océane

Quelle journée !

Nous sommes partis de la marina de Beaufort à 9h le 29 mai et avons descendu la rivière au moteur. Nous n’avions pas encore quitté l’embouchure que nous nous sommes fait copieusement arroser par plusieurs grains. J’étais bien à l’abri dans ma combinaison de pluie mais le bruit m’a un peu impressionné.
On a essayé de mettre à la voile ensuite mais le vent est tombé en à peine une demie heure. On a démarré le moteur (je saute toujours comme une folle a ce moment là !) pour rejoindre l’extrémité sud est du haut fond du Cap Lookout. Le vent revenant on a de nouveau mis à la voile mais on s’est vite retrouvé entre les grains qui faisaient monter et descendre le vent (et tourner bien sur !) Ainsi que dans une mer DÉGUEULASSE ! C’est pas moi qui le dit, c’est Papa !
Les vagues venaient de 2 directions en même temps et le bateau avait des mouvements très inconfortables.

On a tous commencé à devenir tout blanc et pas très vaillant. Pour la première fois de sa vie, alors qu’il y avait suffisamment de vent pour ne naviguer qu’ à la voile, Papa a mis au moteur en plus des voiles pour que ça dure le moins longtemps possible. Il a dit que c’était pour moi, parce qu’il m’aime beaucoup mais je pense qu’il avait hâte que ça s’arrête lui aussi !
Après avoir fait quelques bords on a enfin passé le cap Lookout à 14h et pu s’écarter un peu du vent. Normalement c’est sensé être plus agréable. Sauf que curieusement la mer est restée dans un sal état longtemps. On n’avait plus ces vagues pyramidales mais une houle hachée pas du tout dans le sens du vent. Cette fois rien à faire, j’ai tout vomi sur Maman !
Ce qu’il y a de bien quand on vomit c’est qu’après ça va mieux ! Par contre aucun de mes parents n’a eu le courage de me changer mon body avant 19 h ! A peine un coup de débarbouillette… Ils ont de la chance que je ne sache pas appeler les services sociaux à la VHF !

Le reste de la journée est passé plutôt vite, on a surtout joué tous les 3 dehors parce que ça nous rendait malade à nouveau de descendre dans le bateau.
L’après midi j’ai fait une bonne sieste sur Papa, à l’ancienne, dans le porte bébé pendant que Maman se reposait elle aussi. Je crois que Papa était super heureux de m’avoir contre lui aussi longtemps. En tout cas moi j’étais bien et je me suis réveillée carrément dans le pâté avec une grosse trace d’oreiller sur la joue qui a mis 2h à partir !
Après ma sieste la mer a commencé à se ranger un peu. Il n’y a toujours pas beaucoup de vent mais on dirait qu’on a à nouveau l’aide du Gulfstream et on avance correctement. Petit à petit tout le monde a repris des couleurs et on a pu faire un bon dîner. Après ma purée aux coquillettes j’ai mangé plein de nouilles chinoises dans le bol de Maman. Miam trop bon et trop rigolo de jouer avec ces longues pâtes !

Je vous laisse, je vais aller dormir pendant qu’il y a du vent et qu’on n’a pas besoin d’allumer le moteur qui se trouve juste à côté de ma tête de lit… Normalement vers 3h du matin il n’y aura plus de vent et il faudra à nouveau s’en servir.

Gros bisous à tous,

Captain Océane,
N34°43’690 W75°44.354
En route pour Norfolk, Virginie.

Bonsoir tout le monde,
Encore une drôle de journée à bord de Culbuto.

Enfin… les péripéties ont commencé la nuit dernière.
Comme prévu par mon Papy météo le vent est tombé à 3h30 du matin. Avant c’était chevauché de Gulfstream ! Culbuto avançait entre 10 et 12nds avec seulement 11 noeuds de vent ! Nous venions d’empanner quand le vent est tombé. Le fait est que nous quittions à nouveau le tombant continental et le plus fort du Gulfstream alors sans son aide Culbuto a repris son allure de croisière… Au moteur !
Avant de le démarrer Maman est venue me chercher dans ma cabine pour m’emmener dans la leur tout à l’avant. Certainement la manoeuvre la plus délicate à bord, car si je me réveille je ne me rendors pas. C’est trop bien d’être dans un lit de grand !
Hier soir la manoeuvre a échoué, je n’ai pas dormi jusqu’à 6h du matin quand nous sommes allées remplacer Papa dehors.
Vu sa tête lui non plus n’a pas dormi beaucoup cette nuit. Il a même une bonne migraine qui l’embêtera jusqu’ à l’arrivée.
Du coup la journée se passe à essayer de récupérer un peu. Culbuto se débrouille au moteur et mes parents se relaient pour s’occuper de moi. Enfin aujourd’hui c’est surtout Maman qui joue avec moi et me fait faire mes siestes. Pendant ce temps là Papa essaye de dormir. Je l’ai prévenu que la nuit prochaine serait longue aussi. Nous allons arriver dans la Chesapeake bay de nuit et peut être même jeter l’ancre de nuit également. Aucun de nous n’aime ça mais ça arrive parfois…
Dès midi nous traversons quelques bancs de brouillard très épais puis à l’approche du cap Henry qui marque l’entrée de la baie ce sont les orages qui nous accueillent. Génial !
Le problème avec les orages c’est qu’on ne sait jamais comment ça va se passer. Le dernier qu’on a pris à Eleuthera nous a bien refroidi… Enfin moi je dormais mais les parents m’ont raconté que c’était effrayant. Là, le principal soucis c’est qu’on a la côte pas loin d’un côté et les chenaux de cargos de l’autre.
Le premier qui est passé à rincé Papa en quelques secondes, lui a laissé le temps de réduire la voile d’avant et la grand voile en montant à 30 nds puis d’un coup, en à peine 30 secondes le vent est tombé a 3 nds et complément dans l’autre sens. Plus qu’ à tout renvoyer sur Culbuto et à sécher ! MOUHAHAHA moi j’étais au chaud dans les bras de Maman.

Nous passons le cap Henry en admirant les éclairs des orages qui sont au loin. Je croise tous mes petits doigts pour qu’on n’en ai plus à gérer.
Si le vent se maintient comme ça et comme l’a annoncé Papy météo on devrait arriver vers 3h du matin. 

Nous rentrons dans la Chesapeake à 23 h avec un vent de NE plus fort que prévu qui monte à 25 noeuds et des zones de brouillard qui limitent la visibilité à quelques mètres. Nous suivons le Timble Chanel sans rentrer dedans car il est interdit aux bateaux de moins de 25 pieds de tirant d’eau. Papa est dehors et ne dormira pas jusqu’à l’arrivée, tandis qu’on essaye de se reposer avec Maman. A 1h du matin nous passons sur le pont de la Chesapeake. Oui ! Oui ! Sur le pont ! C’est un pont tunnel qui plonge sous la mer à deux endroits pour laisser passer les bateaux de commerce. 

A 2h30 nous approchons du mouillage d’Hampton. Maman me transfère à l’avant sans que je ne m’en rende compte cette fois puis va aider Papa pour jeter l’ancre. Toute la manoeuvre est un succès et à 3h du matin je suis à nouveau bien au chaud dans mon lit, Culbuto bien ancré en face de la marina de Old Point. 

Captain Océane
A Hampton, Virginie le 30/05/2023

Hampton

Comme les fois précédentes la météo n’est pas avec nous et ne nous permet pas d’avancer vers le Delaware. Nous passons donc quelques jours à Hampton VA. Le mouillage est très abrité entre une presque-ile et des ponts sur lesquels la circulation semble ne jamais s’arrêter. Ce n’est pas magnifique mais calme et nous trouvons de quoi nous occuper en découvrant les environs du Fort Monroe. Nous sommes à l’ancre mais utilisons les infrastructures de la marina de Old Point où le personnel est très accueillant, emmenant même PB acheter une carte SIM pour avoir internet à plusieurs km ! Nous devrions repartir pour Cape May ou directement New York le 5 juin. Le temps passe et nous ne nous rapprochons pas aussi vite du Canada que nous aimerions…