C’est par une longue navigation de 4h séparant Ste Anne de Rodney Bay que nous reprenons le voyage. La houle de travers dans le canal nous brasse un peu, mais les dauphins viennent nous apporter du réconfort en jouant dans les vagues de l’étrave.

Quelques heures plus tard et une purée de haricots verts avalée pour Océane, nous jetons l’ancre à Rodney Bay.

Formalités d’entrée effectuées, PB s’essaie à la bière locale, la fameuse Piton, qui n’est à priori pas si fameuse…

On profite des jours suivants pour visiter les alentours : Pigeon Island, Cas en Bas Beach, Pimard Mount, et surtout assister à la Friday Night de Gros Ilet.

La Friday Night, kesako ? La ville de Gros Ilet ferme l’une de ses rues principales tous les vendredis soirs. Bars et stands de poulet grillé ne tardent pas à s’installer, vibrants au son des murs d’enceintes installés ici et là. Les premières heures, il n’y a que les touristes des hôtels alentours dans la rue, puis celle-ci se remplit de locaux au fur et à mesure que les heures passent. Ce soir là, la musique ne s’est arrétée qu’à… midi le samedi ! De toute façon à Gros Ilet, les nuits sans musique sont rares avec les hôtels qui bordent la plage.

Les locaux sont très accueillants et nous discutons facilement avec eux, surtout avec Océane qui distribue des sourires à tout bout de champs.

Nous apprenons aussi par des Ste Luciens que c’est la période du carnaval. Sautant dans un collectivo, nous descendons à Castrie, la capitale de l’île, pour assister aux défilés. Groupes à pieds, camion remplis d’enceintes, stands de poulet et de boissons remplissent les rues de la ville pendant 2 jours.

Nous profitons aussi de ce début de voyage pour… dormir ! Quand notre mouss’ préféré nous le permet. Mais la baie étant bien ventée, PB ne peut résister à sortir la wing presque chaque après-midi. Océane, quant à elle, apprend à se baigner derrière le bateau dans sa jolie bouée jaune.

Nous finissons par réussir à quitter Rodney Bay pour descendre vers le sud. Mouillage à Marigot, une baie aux allures de calanque : très jolie, mais bordée d’hôtels et grosses villas, en soit pas très sauvage. Puis une nuit à Anse Cochon, là encore au pied d’un gros hôtel qui surplombe la mer avec sa plage privée…

Après un aller-retour à Rodney Bay pour un problème de batterie, nous arrivons enfin à Soufrière et ses fameux pitons, symboles de l’île. Du large, le paysage est magnifique, on pourrait s’imaginer sur une île indonésienne. La baie est profonde et étant dans une réserve marine, nous mouillons sur bouée. Cette fameuse bouée qui viendra chaque nuit taper gentiment contre la coque pour nous rappeler qu’elle est bien là !

Tous les jours, des « boys-boat » viennent nous voir pour vendre, au choix, bijoux, poissons, fruits et légumes.

Ici, toute ballade est payante : accès aux cascades, au volcan, et même aux randonnées. PB se souviendra longtemps de sa montée à Petit Piton avec guide obligatoire pour 60$ (et encore négociés) sur un chemin tracé où il serait allé 2 fois plus vite seul…

C’est ça, la demi-teinte de Ste Lucie. Des personnes rencontrées très sympas, mais des accès à la nature toujours déraisonnablement payants, avec au final peu de belles randonnées de plus de 15min…

Nous refaisons escale à Rodney Bay, avant de repartir pour la Martinique pour quelques jours.

Après, nous prendrons enfin la direction de St Vincent et les Grenadines.